Vivien Roubaud

Vivien Roubaud, Concrétion calcaire, eau, pompe péristaltique, pot d’échappement, douze volts, 2017. Matériaux divers. Courtesy In Situ Fabienne Leclerc.

Je dis souvent que j’emploie “des objets qui nous font vivre”, d’une certaine manière je cherche à extraire des qualités inutilisées ou des propriétés cachées de ces objets. Les mélanges actifs que j’opère, que je réunis et que je confronte, prennent forme dans des équilibres précaires et instables.

Contourner les fonctions, désorganiser les savoirfaire, ce sont des recherches qui nécessitent d’adopter un regard distancié par rapport à ce que nous savons ou pensons savoir sans jamais tomber dans la fascination, mais plutôt dans l’intention de susciter le questionnement et éveiller la curiosité.

[…] Certains systèmes se défont, retrouvent un état qui était perdu, ils se démêlent jusqu’à retrouver les matériaux “bruts” et hétérogènes de l’avant-fabrication, du produit non travaillé. En faisant des ponts entre les disciplines, et en combinant ou en défragmentant les domaines et les catégories, il est envisageable de faire trembler le ou les cadres sans vraiment pouvoir s’en extraire complètement. Il s’agit alors de revoir et d’interpréter des connexions et des raccords qui viendront relier les fragments et abolir les frontières entre les méthodes et les matières. Le jeu consiste à régler des dérèglements.

 

Vivien Roubaud est né en 1986.
Diplômé du DNSEP, avec félicitation du jury, à l’École nationale supérieure d’art de la Villa Arson (Nice) en 2011, il vit et travaille à Bruxelles.