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Chapelle Picasso La guerre et la Paix, Vallauris © photo P. Gérin
Pablo Picasso dans l'escalier des Grands-Augustins, Paris, 1952 © Ministère de la Culture et de la Communication - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Denise Colomb © Succession Picasso, 2016
La Guerre et la Paix (détail), Panneau de la Paix, 1952,© RMN_René-Gabriel Ojéda, © Succession Picasso 2009
Expositions

La Guerre et la Paix

Présentation permanente

Dans le cadre historique d’une chapelle romane, la plus grande oeuvre de Picasso, La Guerre et la Paix, une fresque monumentale de près de 100m2, délivre un message de paix universel.

 


 

Evénements

Visites guidées adultes et visites créatives familles

Programme spécifique durant la période scolaire.


Relire et comprendre La Guerre et La Paix

à partir du 20 avril 2024
Résidant à Vallauris depuis 1948, Pablo Picasso choisit la chapelle romane de l’ancien prieuré de Vallauris pour y installer une composition murale monumentale, intitulée La Guerre et La Paix. L’artiste exécute en 1952 cette grande fresque politique qui conserve une actualité forte : l’artiste y dénonce avec passion et inventivité les horreurs de la guerre et témoigne de son engagement pour la paix.

Un nouveau dispositif de médiation immersif, alliant le son et l’image, est installé dans la chapelle de Vallauris, afin de raconter l’histoire et expliquer la symbolique de cette œuvre engagée. Destiné à tous les publics, il enrichit la visite en racontant la genèse de cette œuvre exceptionnelle in situ.

Une production de NARRATIVE - Cécile Cros, avec le soutien de Matmut pour les arts.


 


visite virtuelle immersive de La Guerre et la Paix

à partir de mars 2024
Accessible depuis le site internet du musée
Le Service des Musées de France et les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes ont entrepris une numérisation intégrale du musée national Pablo Picasso, La Guerre et La Paix. Grâce à ce travail de captation, rassemblant des vues 3D en haute résolution et des photos 360°, il est possible de s’embarquer pour un voyage numérique et ludique à la (re)découverte du chef-d’œuvre de Picasso. En immersion totale dans l’architecture et l’atmosphère de la chapelle, cette visite en ligne est complétée de contenus pédagogiques interactifs permettant une lecture inédite de l’œuvre, au plus près des détails de la peinture picassienne.


 


Nuit européenne des musées

Samedi 18 mai, à partir de 19h
Visites de la chapelle à la lampe torche ; atelier céramique, escape game.
Programme détaillé bientôt disponible sur le site internet du musée.


 

Lieu

Musée national Pablo Picasso La Guerre et la Paix

Adresse

Place de la Libération


 06220 Vallauris
Accès

T 04 93 64 71 83
musee-picasso-vallauris.fr
Ouvert tous les jours sauf le mardi
Du 1er septembre au 30 juin, de 10h à 12h15 et de 14h à 17h
Du 1er juillet au 31 août, de 10h à 12h45 et de 14h15 à 18h15
Fermeture le 1er mai, le 1er novembre, le 11 novembre, le 25 décembre et le 1er janvier.

Tarif : 5 €, réduit 2,50 €, groupes 2,50 €
Gratuité pour les moins de 26 ans (UE) et pour tous le premier dimanche du mois.
Billetterie commune avec le musée Magnelli, musée de la Céramique.

Histoire

L’ancienne chapelle (bâtie au 12ème siècle, désaffectée au moment de la Révolution française en 1791) du château de Vallauris, une imposante maison fortifiée provençale reconstruite au 16ème siècle, abrite aujourd’hui le Musée municipal de Vallauris (Musée Magnelli, musée de la céramique) et le Musée national Picasso « La guerre et la Paix ».
Picasso travaille à Vallauris de 1948 à 1955. Il s’est installé dans ce village pour y pratiquer la céramique avec les artisans très réputés de la cité. Il produit donc à Vallauris les célèbres sculptures de terre cuite de l’atelier Madoura, ainsi que des pièces utilitaires. Nous sommes en 1950, en pleine guerre de Corée. Picasso dont l’engagement politique auprès du Parti communiste français est, à cette époque, constant, milite au sein du Mouvement pour la Paix (il assure la présidence du rassemblement de ce mouvement à Nice en 1950 ) notamment pour la paix en Corée. Picasso décide donc de réaliser, sur le modèle du célèbre Guernica, une œuvre monumentale qui témoigne de son engagement politique. Cette œuvre est réalisée spécialement pour cette chapelle désaffectée où se trouvait déjà installée sa sculpture L’Homme au mouton, aujourd’hui sur la place de l’Eglise, devant le musée. Il y avait sans doute chez Picasso une certaine malice à vouloir placer cette œuvre ici : ses voisins artistes, dans la région, Chagall et Matisse ont décoré des chapelles, à Vence. Il ne déplaît pas à Picasso de réaliser une chapelle « laïque », de faire de ce vieux sanctuaire un « temple de la Paix ».
Le premier des deux panneaux peints, La Guerre, à gauche en entrant, est une composition allégorique. A l’origine, dans les dessins préparatoires, la guerre était symbolisée par un corbillard. Il en reste ce char sur lequel se déplace une figure portant d’une main une épée ensanglantée, de l’autre une corbeille d’où s’échappent les microbes de la guerre bactériologique redoutée dès cette époque. Un filet plein de crânes lui tient lieu de hotte. Des silhouettes d’hommes butent contre un combattant de la Paix, dont le bouclier est orné d’une colombe. Par transparence, comme un image subliminale, apparaît dans le bouclier, derrière la colombe, le visage de Françoise Gilot qui vivait alors avec Picasso. La relation entre un visage féminin et la colombe n’est pas nouvelle : elle était déjà dans les dessins que Picasso réalisa en 1950 à l’occasion du trentième anniversaire du Parti communiste français.
La Paix, se lit de droite à gauche à partir de trois personnages sous un arbre. La comparaison des deux panneaux fait apparaître de nombreux éléments antithétiques, au niveau des couleurs (cheval noir / cheval blanc ; fond noir et gris / fond vert et bleu...) et au niveau des thèmes (cheval piétinant les livres / cheval labourant ; livres piétinés/ homme écrivant...). Dans ses souvenirs, Françoise Gilot rappelle qu’après le paroxysme de la Guerre, Picasso craignait de tomber dans la banalité avec la Paix : « je me demande ce que peuvent faire les gens en temps de paix ; aller au bureau de neuf heures à cinq heures, faire l’amour le vendredi soir et partir en pique-nique le dimanche ? » Françoise Gilot l’aurait alors aidé en suggérant : « en temps de paix, tout est possible ; un enfant pourrait labourer la mer ». Ainsi voit-on, tiré par un cheval ailé, un enfant labourant la mer. Le panneau du fond, Les quatre parties du monde, a été réalisé après la pose des deux panneaux latéraux. Conçu aussi dans un but utilitaire (il sert à condamner l’ancienne porte qui permettait l’accès à la chapelle depuis la place), il réunit les deux sections de l’œuvre avec une allégorie de l’entente universelle entre les races : on retrouve la figure de la colombe comme une clé à la fois plastique et intellectuelle de l’œuvre.
La Guerre et la Paix constitue la dernière grande composition politique de Picasso. Elle est terminée en 1952, installée définitivement dans cette chapelle en 1954, donnée en 1956 par l’artiste à l’Etat français qui institue ce lieu en Musée national.
Par la suite, Picasso abordera des thèmes moins graves, se consacrant entre autres, à la relecture des grandes oeuvres du passé.
Bibliographie : Picasso, La Guerre et la Paix, catalogue d’exposition, Vallauris, éditions de la Réunion des Musées Nationaux, 1998.

Chapelle Picasso La guerre et la Paix, Vallauris © photo P. Gérin
Pablo Picasso dans l'escalier des Grands-Augustins, Paris, 1952 © Ministère de la Culture et de la Communication - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Denise Colomb © Succession Picasso, 2016
La Guerre et la Paix (détail), Panneau de la Paix, 1952,© RMN_René-Gabriel Ojéda, © Succession Picasso 2009