24 février – 10 juin 2018

Habitat potentiel pour une artiste

Lauréate en 2014 du Grand Prix du 59ème Salon de Montrouge consacré à la jeune création émergente, Tatiana Wolska développe depuis 10 ans des projets de sculpture en grand format, toujours liés à l’architecture des lieux qui l’invitent. Elle fabrique de la sculpture en jouant avec toutes sortes de matériaux de récupération , chutes de bois, plastique thermoformé, métaux et objets abandonnés qu’elle découpe, décortique , réordonne et assemble à nouveau. Sa pratique du dessin restitue les formes charnelles de ses sculptures.

 A la Galerie de la Marine, Tatiana Wolska présentera une œuvre inédite en bois, entre architecture et sculpture habitable, qu’elle investira pendant plus de 2 semaines. Chaque nouveau projet est un pari, l’occasion pour  l’artiste d’expérimenter de nouvelles manières de construire

« Sans que je sois une écologiste assidue, je n’aime pas encombrer notre planète plus qu’elle ne l’est déjà. J’utilise donc essentiellement des matériaux de récupération. Je sais que c’est un discours beaucoup utilisé actuellement, mais au fil du temps je me suis rendue compte que chez moi, c’est plus une habitude venue tout droit de l’environnement post communiste dans lequel j’évoluais. Le système D, que nous utilisions n’était pas tant un phénomène de mode, mais plutôt un recyclage nécessaire au fonctionnement de chacun. » précise l’artiste.

Tatiana Wolska est née en 1977 en Pologne. Elle est diplômée de la Villa Arson en 2007. Elle vit et travaille à Bruxelles. Elle  est représentée par les galeries Claudine Papillon, Paris, Catherine Issert, Saint Paul de Vence et Irène Laub, Bruxelles.

« Si rien ne change, l’humanité future habitera dans des cartons. (…). Le programme des Nations Unies pour le développement prévoit qu’en 2020 plus de deux milliards de personnes vivront dans des taudis. Les habitants des bidonvilles représentent déjà près de 80 % de la population urbaine des pays les moins développés. Et demain, l’essentiel de la croissance démographique mondiale aura lieu dans les zones urbaines de ces pays, notamment dans leurs bidonvilles. (…) » Mike Davis, Le Pire des mondes possibles, 2008

 

GALERIE DE LA MARINE
59 quai des Etats-Unis • 06300 Nice
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Entrée libre